Porte d’entrée depuis l’Europe du Nord et première gare grande vitesse italienne sur la ligne Paris-Rome, la gare « Porta Susa », formée d’une longue galerie couverte d’une majestueuse verrière, est conçue comme un lieu urbain dans la continuité de la ville, de sa trame romaine, de ses espaces publics, qui offrent un concentré de transports et de services. Véritable rue intérieure, l’espace de la gare se termine au sud par une tour de services publics (hôtel, bureaux, espaces et équipements publics).

L’agence Duthilleul avec AREP vient d’achever la rénovation du mythique restaurant « Le Train Bleu » à la Gare de Lyon. Depuis sa création en 1901, à l’occasion de l’exposition universelle, ce monument historique avait besoin de retrouver son lustre d’antan tout en le ré-accordant au temps et au public d’aujourd’hui. Restaurer, Harmoniser et Actualiser : tels sont les maitre-mots de ce projet réalisé en 2 mois. Ainsi, les peintures et les décors ont été nettoyés, le plancher remplacé, le mobilier d’origine a été restauré et habillé de différents bleus pour répondre au décor, de nouveaux mobiliers dessinés par Jean-Marie et Jean-Baptiste Duthilleul viennent réordonnancer le lieu, un important travail sur la lumière met en valeur l’ensemble et un nouveau salon « marocain » permet d’accorder le restaurant au public d’aujourd’hui. C’est avec un décor « Belle Epoque » totalement retrouvé que ce monument historique va pouvoir continuer son histoire.

Pour que cette église puisse, aujourd’hui, assumer son rôle de cathédrale comme centre de la vie liturgique du diocèse et répondre aux orientations du concile Vatican II, un projet complet d’extension, de restauration du patrimoine et d’aménagement intérieur a été conduit sur l’ensemble de l’édifice inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis septembre 2010.

Ainsi, le projet comprend le réordonnancement de l’ensemble des espaces, la réalisation de vitraux, la rénovation des fresques et la création d’un nouveau mobilier liturgique (ambon, cathèdre et baptistère) en travertin tout comme l’autel existant ainsi que le reste du mobilier réalisé en bois de chêne dans les tons chauds du sol et des fresques. Par ailleurs, la chapelle – érigée à l’emplacement de l’ancienne maison de Sainte Geneviève – et le puits y attenant ont été remis en valeur.

Les réaménagements effectués dans la cathédrale unifient l’espace intérieur. Ils permettent aux fidèles de disposer d’un lieu de culte pouvant accueillir la foule lors des grandes célébrations, donnant à ce lieu une vraie dimension spirituelle, culturelle et de communication ouverte à tous.

Le prolongement du RER E à l’Ouest de l’IDF doit permettre de relier en 2020 Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie en passant par la porte Maillot. Dans un espace souterrain extrêmement restreint, la nouvelle gare vient s’insérer tout en profondeur avec l’objectif majeur de faire descendre la lumière naturelle jusqu’aux quais. L’étroitesse du volume conduit à insérer toutes les circulations verticales dans la structure qui conduisent aux coursives bordant le volume central et guident le voyageur vers les services, commerces et les correspondances.

Au coeur médiéval de la ville de Troyes, le projet d’aménagement doit assurer une continuité des espaces publics de l’îlot, développer les cheminements piétons, prolonger le tissu commercial et offrir des logements de qualité au coeur de l’agglomération. Plus de 2200 m² de surfaces commerciales sont prévues au sein du bâtiment historique de la Bourse de Travail ainsi que la construction de 28 logements de différentes surfaces surmontés de grandes villas en duplex. Le projet s’inscrit dans une démarche de développement durable grâce à un choix de procédés et de produits en cohérence avec l’éco construction, mais également une gestion de l’énergie, de l’eau, des déchets d’activité, l’entretien et la maintenance du projet sur le long terme.

Ayant fait l’objet de différents aménagements suite au concile Vatican II, il s’agit aujourd’hui de tirer les leçons du fonctionnement actuel de l’église pour réaliser les aménagements nécessaires au bon déroulement des différentes liturgies tout en s’inscrivant dans l’histoire de l’édifice. Le projet consiste en une clarification des différents espaces qui se succèdent sur l’axe de l’édifice : la nef, puis, au transept, le plateau liturgique avec l’autel, l’ambon, le siège de présidence, entre les deux murs le chœur des célébrants et le chœur des moines, enfin la chapelle d’adoration autour du tabernacle. L’axe se termine sur une croix de gloire, derrière laquelle se profile la statue de la vierge. Cet ensemble est accompagné d’une nouvelle composition de la lumière par l’utilisation de matériaux qui permettent à celle-ci de rebondir et de s’exprimer dans l’espace. La rénovation des fresques du chœur, prévue prochainement permettra de compléter le dispositif.

Fondée au 4eme siècle sur le lieu du supplice du soldat Mauricius convertit à la foi chrétienne, l’Abbaye de Saint Maurice possède toujours son ambon carolingien et le chancel qui referme le choeur des chanoines. Afin d’ouvrir l’abbaye sur le monde et renouer avec la tradition d’accueil conformément à la reforme Vatican II, l’ordre de Saint-Augustin souhaitait disposer d’un aménagement permettant à la fois des célébrations privées dans le choeur des chanoines et des liturgies plus importantes avec les fidèles. Outre la dépose du chancel en partie centrale, le rapprochement de la communauté et des fidèles est exprimé par la légère pente donnée à l’avant-coeur rehaussé de quatre marches.

La rénovation de l’abbaye s’inscrit dans la continuité de l’his­toire et l’intelligence de l’édifice : une unité composée du chœur des moines, du sanctuaire, de la nef ordonnée par une géométrie autour d’un axe menant à l’orient et d’un rythme qui règle toute la composition.

Dans le chœur des moines, la communauté est disposée en un demi-cercle ouvert et centré autour du pupitre d’où part la lecture de chaque jour. Prolongeant le chœur, de chaque côté du sanctuaire, les bancs des hôtes en chêne massif, permettent de participer à la com­munauté des moines. Le socle de l’ambon, en forme de colonne de pierre, ainsi que l’autel, sont constitués de granit. Dans la nef, la lumière se fait plus parcimonieuse par rapport au sanctuaire qui dispose de douze vitraux. Cette lumière tra­verse le verre et amène un chatoiement dans le sanctuaire, évoquant ainsi des pierres précieuses jonchant le sol de la Jérusalem céleste.

L’aménagement de l’ensemble du choeur apporte clarté et cohérence à l’espace liturgique qui n’avait été que sommairement réorganisé à la suite du concile Vatican II. Le projet vise à élargir l’espace pour permettre d’accueillir jusque 200 personnes lors de célébrations occasionnelles. Il s’agit également de rendre cet espace intelligible en remettant à leur juste place les signes et les symboles de la liturgie : l’autel, l’ambon et la cathèdre notamment. L’ancien maitre-autel sert de fond de coeur avec une nouvelle croix de gloire qui montre le chemin aux fidèles. Le nouveau plateau liturgique élargit la scène à l’échelle de la cathédrale en disposant un grand emmarchement général retourné devant les piliers. Rehaussé de 2,20 mètres, il revêt sur 30 mètres de long une pente de 3% tournée vers la nef pour rapprocher les célébrants des fidèles.