Dernier vestige des usines automobiles de Paris, les ateliers Panhard et Levassor viennent de faire l’objet d’une profonde restructuration / extension de 2007 à 2013, soit 21 000 m² de bureaux ainsi que des équipements publics. Au croisement de problématiques urbaines et architecturales, cette opération a permis à l’agence Duthilleul et AREP de poursuivre les réflexions qui guident leur conception de la ville durable et des lieux de travail. Ce projet conduit ainsi à la transformation d’un quartier de Paris en renouant avec le fil de son histoire après les interventions brutales des années 70. Il participe au « recyclage » pour de nouveaux usages d’un site industriel emblématique à une porte de Paris, dans une écriture architecturale qui respecte et prolonge celle du bâti existant, par ses rythmes, ses matériaux, la proportion de ses percements, et par l’ajout sur le bâtiment de deux « containers » en tôle cuivrée patinée, métaphore des anciens aménagements industriels. Enfin, il valorise l’évolution des lieux de travail vers des espaces qui favorisent la rencontre, l’interactivité, les relations formelles et informelles, par la lisibilité des lieux (atrium, circulations verticales), la qualité de l’environnement sensible (lumière naturelle, acoustique, ergonomie), la présence de la nature.

Les douzièmes Journées mondiales de la jeunesse en août 1997 à Paris ont eu pour final la célébration, par le Pape Jean-Paul II, d’une veillée puis d’une messe sur l’hippodrome de Longchamp. 300 000 personnes étaient attendues, plus d’un million de personnes sont venues. De telles manifestations appellent une organisation de l’espace qui canalise les flux et fixe la scénographie. La vaste pelouse de l’hippodrome a été investie selon un tracé basilical organisant la convergence des regards et confortant la spiritualité du rassemblement dans le respect des consignes de sécurité.

Après avoir adopté le tramway et réaménagé ses places, la ville de Nancy a pour ambition de résorber la coupure du faisceau ferroviaire qui tangente la ville et scinde son territoire à l’ouest. Le projet urbain vise à affirmer son appartenance à la ville historique en prolongeant la trame orthogonale des rues jusqu’aux limites de l’emprise ferroviaire. Revisité, le tissu urbain dégage de nouveaux espaces publics, notamment autour des lieux de culte… Îlots nouveaux et constructions à venir s’insèrent dans la trame et le velum du tissu historique, avec de grandes pièces plantées dans l’esprit de la capitale lorraine.

L’ouverture de la ligne de train à grande vitesse en juin 2001 avec l’implantation de la gare en dehors du centre ville, constitue l’occasion unique pour Avignon de créer un nouveau quartier : Avignon-Confluence. En équilibrant les fonctions – habitat, bureaux, activités, équipements – et le paysage – densité des abords de la gare et caractère naturel des abords du confluent Rhône-Durance, ce quartier est l’occasion de donner une nouvelle impulsion au développement de ce territoire.

Le projet de Xizhimen s’organise autour du pôle intermodal regroupant le train grandes lignes, le métro et une gare routière. Avec une expression architecturale forte reflétant l’expansion d’un nouveau quartier d’affaires à Pékin, la silhouette des 3 tours fait écho à l’idéogramme signifiant “porte” et rend hommage aux toitures de la ville dont les angles courbes, assurent une transition douce avec le ciel. A une hauteur de 100 m., le dernier niveau procure une vision panoramique sur le paysage urbain environnant.

Faisant écho à l’héritage culturel de Pékin tout en exprimant l’ouverture à la modernité, le musée a vocation à être l’un des équipements publics majeurs de la ville et à participer à l’image de Pékin dans le réseau mondial des grandes capitales. Sous sa grande couverture qui émerge en porte-à-faux sur la place, le plan du musée est composé comme un palais chinois : trois pavillons entourent sur trois cotés une cour centrale, tandis que l’entrée s’affiche sur un parcours où le visiteur se glisse sous un mur de pierre, comme une métaphore des chicanes que l’on doit franchir pour pénétrer dans un palais. Les attributs classiques de l’espace bâti chinois sont revisités mais dans un vocabulaire contemporain.

La toiture de la gare de Wuhan, dont le corps central abrite le hall et les deux grandes ailes les quais, illustre l’un des mythes les plus célèbres de la tradition de cette capitale du centre de la Chine. Il évoque le vol d’un grand oiseau, une grue jaune légendaire dont le retour au pays annonce des temps de prospérité et de bonheur. Riche de symboles, cette porte d’entrée dans la ville accueille quotidiennement des centaines de milliers de voyageurs dont ceux venus de Canton par la nouvelle ligne TGV et constitue la fondation d’un nouveau quartier de la ville.

Au-delà de sa fonction première de pôle intermodal, la gare de Shanghai-Sud est le symbole architectural de la ville, elle en exprime le dynamisme, le leadership économique, financier et culturel, la créativité et l’avant-gardisme. Sa forme ronde permet une grande fluidité de fonctionnement sur 6 niveaux, elle assure une très bonne circulation des véhicules et une fluidité de cheminement pour les voyageurs. L’élément architectural le plus marquant est la toiture de 255 m de diamètre qui, malgré ses 60 000 m², reste discrète, légère et élégante.

Porte d’entrée depuis l’Europe du Nord et première gare grande vitesse italienne sur la ligne Paris-Rome, la gare « Porta Susa », formée d’une longue galerie couverte d’une majestueuse verrière, est conçue comme un lieu urbain dans la continuité de la ville, de sa trame romaine, de ses espaces publics, qui offrent un concentré de transports et de services. Véritable rue intérieure, l’espace de la gare se termine au sud par une tour de services publics (hôtel, bureaux, espaces et équipements publics).

L’agence Duthilleul avec AREP vient d’achever la rénovation du mythique restaurant « Le Train Bleu » à la Gare de Lyon. Depuis sa création en 1901, à l’occasion de l’exposition universelle, ce monument historique avait besoin de retrouver son lustre d’antan tout en le ré-accordant au temps et au public d’aujourd’hui. Restaurer, Harmoniser et Actualiser : tels sont les maitre-mots de ce projet réalisé en 2 mois. Ainsi, les peintures et les décors ont été nettoyés, le plancher remplacé, le mobilier d’origine a été restauré et habillé de différents bleus pour répondre au décor, de nouveaux mobiliers dessinés par Jean-Marie et Jean-Baptiste Duthilleul viennent réordonnancer le lieu, un important travail sur la lumière met en valeur l’ensemble et un nouveau salon « marocain » permet d’accorder le restaurant au public d’aujourd’hui. C’est avec un décor « Belle Epoque » totalement retrouvé que ce monument historique va pouvoir continuer son histoire.